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Repas végétarien : 90 grammes de protéines par jour facilement !

Atteindre 90 grammes de protéines par jour sans consommer de viande n’exige aucun recours à des compléments alimentaires ou à des recettes sophistiquées. L’Académie de nutrition et de diététique reconnaît qu’un régime végétarien bien planifié suffit largement à couvrir les besoins en protéines, même pour les sportifs.

Des aliments comme le tofu, les lentilles, le seitan ou les pois chiches surpassent parfois certains produits animaux sur le plan protéique, à quantité équivalente. Les recommandations officielles n’imposent aucune combinaison systématique d’aliments au même repas pour assurer un apport protéique complet.

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Pourquoi viser 90 grammes de protéines par jour quand on est végétarien ?

Oubliez les débats stériles : l’association « régime végétarien » et « apport protéique élevé » n’a rien d’un duel insoluble. Les chiffres de l’OMS et de l’Anses parlent d’eux-mêmes : pour un adulte sédentaire, la fourchette des besoins tourne autour de 0,83 à 1 gramme par kilo de poids corporel. Mais arrêtons-nous là ? Pas si vite. Si vous faites du sport, de la musculation, ou si vous cherchez à préserver votre masse musculaire en période de perte de poids, la barre grimpe parfois à 1,2 voire 1,5 g/kg/jour. Certains profils vont même au-delà.

Le cap des 90 grammes de protéines n’a rien d’un caprice. Il s’agit d’une cible concrète, pensée pour répondre aux besoins de reconstruction tissulaire, de progression musculaire ou de récupération après l’effort. Les analyses récentes le confirment : ce niveau d’apport favorise la satiété, freine la fonte musculaire lors d’une restriction calorique, et optimise les adaptations sportives.

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Voici des situations où viser 90 grammes de protéines par jour prend tout son sens :

  • Pour une personne de 70 kg, atteindre ce seuil revient à un ratio de 1,3 g/kg/jour : une référence souvent retenue par les spécialistes en nutrition végétarienne et sportive.
  • En période de prise de masse ou de sèche, ce niveau d’apport garantit la couverture des besoins et éloigne la crainte de manquer.
  • La variété des sources végétales permet de tenir ce cap sans tomber dans la routine alimentaire.

Rien d’anecdotique dans ces chiffres. Que vous soyez sportif, actif ou simplement attentif à votre équilibre, les 90 g de protéines par jour forment un repère fiable, validé par la littérature scientifique, pour accompagner efficacement une alimentation végétarienne.

Protéines végétales : mythes, réalités et atouts nutritionnels

Répétons-le : le procès en incomplétude des protéines végétales appartient à une autre époque. Certes, comparées aux protéines animales, elles affichent parfois un profil d’acides aminés légèrement différent. Mais la science a tranché : une alimentation végétarienne diversifiée, associant intelligemment différentes sources, couvre sans problème l’intégralité des besoins en acides aminés essentiels.

Pour mieux comprendre, voici comment les différentes familles d’aliments végétaux se complètent :

  • Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) regorgent de lysine mais sont parfois moins généreuses en méthionine.
  • Les céréales, elles, offrent une bonne dose de méthionine mais moins de lysine.
  • En variant légumineuses et céréales sur la journée, vous reconstituez un profil d’acides aminés aussi complet que celui de la viande ou du poisson.

Quant aux fameux « facteurs anti-nutritionnels », phytates, lectines et autres,, ils ne sont plus un obstacle. Un simple trempage, une cuisson appropriée ou la fermentation (comme dans le tempeh et le tofu) réduisent considérablement leur impact et optimisent l’absorption des protéines et des minéraux.

Au-delà de l’apport protéique, les aliments riches en protéines végétales regorgent de fibres, de micronutriments et ne contiennent pas de cholestérol. Les oléagineux et graines ajoutent des graisses insaturées et des minéraux précieux, apportant une richesse nutritionnelle supplémentaire. La diversité du végétal, loin d’être un frein, multiplie les solutions pour atteindre les 90 grammes de protéines, sans routine ni compromis.

Où trouver les meilleures sources de protéines dans l’alimentation végétarienne ?

Impossible de parler protéines végétariennes sans évoquer les champions de la catégorie. Tofu et tempeh trônent en tête de liste : 100 g de tofu nature, c’est environ 15 g de protéines ; le tempeh grimpe jusqu’à 18 g. Le seitan, dérivé du gluten de blé, impressionne avec près de 25 g pour 100 g. Ces piliers végétariens n’ont rien à envier aux références carnées.

La palette s’étend bien au-delà. Les légumineuses, lentilles, pois chiches, haricots rouges ou blancs, oscillent entre 7 et 10 g de protéines pour 100 g cuits. En les associant à des céréales complètes comme le quinoa (14 g/100 g cru), le riz complet ou le pain intégral, on obtient une combinaison gagnante, tant pour la satiété que pour la qualité protéique. Oléagineux (amandes, noix, noisettes) et graines de courge, de chanvre et de chia complètent l’arsenal, alliant protéines, fibres et minéraux.

Pour celles et ceux qui consomment œufs ou produits laitiers, le fromage blanc 0 %, le yaourt, le skyr et les œufs apportent entre 8 et 12 g de protéines par portion. Les adeptes de la musculation trouveront aussi leur compte avec les poudres végétales (pois, chanvre, riz), pratiques et faciles à doser. Enfin, la spiruline et la levure de bière, véritables concentrés de protéines et de minéraux, permettent d’ajuster l’apport au quotidien.

repas végétarien

Exemples de menus équilibrés pour atteindre facilement 90 g de protéines au quotidien

Composer ses repas pour atteindre 90 g de protéines au fil de la journée n’a rien d’un casse-tête, à condition de choisir judicieusement ses aliments. Voici plusieurs menus-type, inspirés de situations concrètes, pour illustrer différentes approches et prouver que la barre des 90 g est à portée de fourchette, sans déséquilibre nutritionnel.

Menu 1 : association légumineuses et produits laitiers

Voici un exemple qui combine intelligemment légumineuses et produits laitiers :

  • Petit-déjeuner : 200 g de fromage blanc (16 g de protéines), deux tranches de pain complet (6 g), 15 g d’amandes (3 g).
  • Déjeuner : 120 g de tempeh sauté (22 g), 150 g de riz complet (4 g), 50 g de pois chiches (4 g), légumes de saison.
  • Dîner : 2 œufs durs (14 g), 100 g de lentilles (9 g), salade verte, 10 g de graines de courge (3 g).

Menu 2 : 100 % végétal

Ce menu, totalement végétalien, montre la richesse du végétal en protéines :

  • Petit-déjeuner : bol de porridge avoine-soja (200 ml boisson soja : 7 g, 40 g flocons avoine : 5 g), 15 g de graines de chia (3 g).
  • Déjeuner : 150 g de seitan sauté (37 g), 120 g de quinoa (5 g), brocolis vapeur.
  • Dîner : 120 g de tofu ferme (15 g), 100 g de haricots rouges (7 g), poêlée de légumes, 10 g de graines de chanvre (3 g).

Menu 3 : classique sport et musculation

Pour les sportifs, voici une structure de menus simple et efficace :

  • Petit-déjeuner : skyr (150 g : 13 g), 30 g de flocons d’épeautre (3 g), 10 g de noix (2 g).
  • Déjeuner : 100 g de protéines de pois texturées (25 g), 100 g de lentilles (9 g), légumes rôtis.
  • Dîner : 2 œufs (14 g), 100 g de tofu (12 g), salade composée, 20 g de graines de courge (6 g).

Surveillez tout de même les apports en fer, calcium, zinc, iode et vitamine B12, surtout si votre menu exclut les œufs et les laitages. La variété et la complémentarité des aliments végétariens permettent d’atteindre sans forcer les 90 grammes de protéines, pour peu que l’on dose et associe judicieusement les différentes sources. Un défi ? Plutôt une routine nouvelle génération, à la portée de toutes les assiettes.